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JURIS ATHENA défend l'épouse violentée

Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) Ph.M. - 12 févr. 2024 à 19:38 - Temps de lecture : 2 min

Au tribunal de Colmar « Reprendre la vie commune » malgré les coups

Une nouvelle fois frappée, la Colmarienne souhaitait quand même reprendre la vie commune. Le tribunal a envoyé son époux en prison pendant un an.

 

Jeudi 8 février, un témoin avait alerté la police après avoir vu une femme se réfugier sur un balcon d’un immeuble de la rue de Zimmerbach à Colmar. En la tirant par les cheveux, un homme l’avait prestement fait rentrer dans l’appartement du deuxième étage.

À leur arrivée, les policiers ont trouvé l’homme aux vêtements tachés de sang en conversation avec un voisin. Il leur a interdit tout contact avec son épouse. Les policiers ont découvert des traces de sang dans le couloir et une femme recroquevillée, en état de choc.

Le médecin constatera de multiples dermabrasions, œdèmes et une fracture ouverte du nez. La victime expliquera avoir été rouée de coups. Le quadragénaire reconnaît une puis deux gifles. « J’étais énervé », dit-il. La présidente rappelle : « Les blessures au tympan attestent une certaine violence ».

L’épouse est là. Elle ne demande pas d’indemnisation mais la reprise de la vie commune : « Je l’aime énormément et il tient énormément à moi ». L’époux se présente comme un homme « toujours pour le dialogue » et surtout pas « quelqu’un de violent ».

Un an plus tôt, sa femme se plaignait de coups de chaise. « Elle souhaite reprendre la vie commune, plaide Me Salichon, à condition qu’il n’y ait plus d’actes de violence ».

« Qu’il n’en vienne pas à la tuer »

Le procureur a l’impression de prendre la parole après la défense. Il parle d’un dossier où « tout est glaçant ». Et intervient pour « qu’il n’en vienne pas à la tuer ».

En proie à « des craintes d’autres violences avec des conséquences plus ou moins graves, voire fatales », le ministère public assène : « Sa place est en prison ». La défense voudrait simplement « qu’il prenne du recul », garantissant : « Il a conscience que la violence est une mauvaise forme de communication ».

Le prévenu de 46 ans a été condamné à deux ans de prison dont un avec sursis probatoire. Il est maintenu en détention et a l’interdiction d’entrer en contact avec la victime.

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JURIS ATHENA défend les pompiers menacés de mort

Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA) Nicolas LEHR - 19 oct. 2023 à 17:30 | mis à jour le 20 oct. 2023 à 11:45 - Temps de lecture : 3 min

Justice Il menace maire, gendarmes et pompiers à Mollau : deux ans de prison

Fort défavorablement connu pour de multiples faits similaires, un homme de 44 ans a été condamné ce mercredi en comparution immédiate à deux ans de détention pour avoir notamment insulté et menacé de mort le maire de Mollau, des gendarmes, sapeurs-pompiers et habitants.

 

Des faits survenus ce 10 septembre lors d’une fête au bord d’un étang à Mollau, le prévenu ne garde qu’un souvenir très vague, se remémorant surtout que « les gendarmes sont venus parce que je parlais trop fort. Mais on est en démocratie, j’ai le droit », explique-t-il ce mercredi au tribunal judiciaire de Mulhouse. « Fort », c’est un euphémisme au regard des témoignages et de la vidéo d’une vingtaine de minutes saisie par la caméra-piéton d’un gendarme. Quant à ses propos, ils ne relevaient d’aucun civisme.

Ainsi durant un très long moment et jusqu’à son hospitalisation sous contrainte n’avait-il cessé de vociférer et insulter, ouvrant les vannes d’un flot continu d’injures empruntant pour beaucoup à l’antisémitisme, l’homophobie et la misogynie les plus vulgaires tout en menaçant de mort ceux qui avaient le malheur de se trouver là, dont des personnes âgées ou à mobilité réduite. « Il y avait aussi des familles et des enfants ! », observent la présidente Christine Stengel et la procureure Marie Corne qui rappellent au prévenu que le seul tort de cette assemblée avait été de lui refuser encore de l’alcool alors qu’il est sous traitement médicamenteux.

"On hésite à organiser des évènements dans le village de peur qu'il vienne"

Interdit de fréquenter des débits de boissons, il n’avait du reste pas à se trouver en ces lieux, l’homme sans emploi de 44 ans n’affichant pas moins de treize mentions à son casier. Dont huit pour des faits similaires mais aussi pour détention et transport d’armes à feu. « On ne sait plus quoi faire, on hésite à organiser des événements dans le village de peur qu’il vienne, il ne veut pas se remettre sur le droit chemin… », confie d’ailleurs le maire de Mollau qui fut menacé de mort à plusieurs reprises, tout comme sa famille. « Mes enfants n’osent plus sortir jouer devant la maison », poursuit le premier magistrat, ému mais très calme à l’instar de ceux qui sont intervenus ce fameux dimanche. Des gendarmes et des pompiers qui tous en ont « pris pour leur grade », le dossier comptabilisant une dizaine de victimes et parties civiles.

Une raison amplement suffisante pour solliciter « une mesure d’éloignement de ce village de 350 habitants où tout le monde se connaît » assène Me Claire-Eva Eberlin pour le maire, quand son confrère Olivier Salichon défend les intérêts des sapeurs-pompiers et du Service d’incendie et de secours 68. Pas de quoi perturber le prévenu, lequel a évoqué l’idée de « demander la nationalité russe » pour y bénéficier de davantage de libertés… En attendant, « ce sont les femmes, les enfants et les personnes âgées qui ont dû partir de cette fête ! », tance la procureure en s’appuyant sur les onze délits retenus commis en récidive et de fait, en violation de plusieurs interdictions.

« On a essayé toutes les peines et il n’a rien retenu », achève Marie Corne tandis que Me Anne-Flore Faller, intervenant en commission d’office, concède que « tout accable [son] client ». Notant l’incohérence des propos de ce dernier, elle interroge : « est-ce parce qu’on ne sait pas quoi faire de lui qu’il doit aller en prison ? ».

Le tribunal a répondu : Mickael Hans a été condamné à 24 mois de prison ferme non aménageables avec maintien en détention. Il est interdit de contact et de séjour dans la commune durant trois ans et doit indemniser les victimes.

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 JURIS ATHENA défend l'ex-épouse violentée

 

Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA)  Jean-Frédéric SURDEY - 30 sept. 2023 à 17:06 - Temps de lecture : 2 min

Au tribunal de Colmar

Il dit à des proches vouloir tuer son ex : huit mois ferme

Pour avoir indiqué à des proches qu’il allait tuer son ex-épouse, un Colmarien de 49 ans a été condamné ce vendredi 29 septembre à huit mois de prison ferme, à purger immédiatement.

Jean-Frédéric SURDEY - 30 sept. 2023 à 17:06 - Temps de lecture : 2 min

Il a nié jusqu’au bout avoir réellement menacé de tuer son ex-épouse, en le disant aux parents de cette dernière et à leurs enfants : « Jamais je ne lui ferais de mal, je le jure », a répété le prévenu, condamné en avril dernier en son absence pour violences conjugales, et un mois plus tard pour menaces de mort sur cette même femme.

« Elle n’en peut plus ! »

« Madame a eu peur lorsqu’elle a appris ces nouvelles menaces, et s’est réfugiée chez ses parents. Tout cela doit cesser, elle n’en peut plus ! », a insisté l’avocat de la partie civile Me Olivier Salichon.

« Le moindre incident, par exemple lors d’un désaccord financier avec son ex, réactive la colère de cet homme. 70 % des hommes qui tuent une femme l’ont d’abord menacée de mort ! Et déjà en décembre dernier, il n’avait pas respecté l’interdiction d’entrer en contact avec elle », a souligné la procureure adjointe Mathilde Pimmel, avant de requérir huit mois de prison ferme avec maintien en détention.

« Cet homme n’a pas pris contact directement avec son ex, et l’infraction de menaces de mort – lesquelles sont indirectes – n’est pas très bien caractérisée », a tempéré Me Thierry Gross pour la défense.

Le quadragénaire a été condamné à huit mois ferme avec maintien en détention. Lorsqu’il sortira de prison, il aura l’interdiction d’entrer en contact et de paraître au domicile de son ex-épouse.

(*) Son nom n’est pas dévoilé pour préserver l’anonymat de la victime

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JURIS ATHENA fait condamner l'agresseur des pompiers

 

DNA (Dernières Nouvelles d'Alsace) Alain CHEVAL - 25 août 2023 à 17:20 - Temps de lecture : 3 min

Mulhouse Il tente d’incendier un véhicule de pompiers : trois ans de prison

Deux mois après les faits, un jeune homme de 18 ans a été interpellé pour avoir tenté de mettre le feu à un fourgon de pompiers dans le quartier Drouot à Mulhouse, le 30 juin. Jugé ce vendredi, il a écopé de trois ans de prison.

Arrivé libre, le prévenu est reparti menotté pour le centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach.

Ce 30 juin, à 23 h, les pompiers doivent intervenir pour un feu de voiture rue de Sausheim au Drouot, alors que des violences urbaines éclatent un peu partout en France à la suite de la mort de Nahel, tué par un policier. Habituellement, dans un tel contexte, les pompiers sont accompagnés par les policiers. Mais ces derniers sont mobilisés par ailleurs et l’ordre est donné d’intervenir sachant qu’un équipage de police doit arriver. Rapidement, les six pompiers qui commencent leur travail comprennent qu’ils sont tombés dans un guet-apens. Un bloc de béton vient littéralement briser le pare-brise blindé et un groupe hostile se forme. Le chef d’agrès prend la décision de rebrousser chemin sous une pluie de cailloux. Plus grave, deux individus tentent de pénétrer dans l’habitable bidon d’essence à la main. L’un d’eux réussit juste à asperger le véhicule, mais sans pouvoir y mettre le feu. Le véhicule fonce, défonce la barricade et quitte les lieux.

Un jeune homme de 18 ans a été interpellé près de deux mois après les faits par les policiers de la brigade des violences urbaines de la sûreté départementale, grâce à des témoignages et à une vidéo saisie dans le téléphone d’un mis en cause dans une autre affaire de violence urbaine.

Des pompiers encore choqués

Invité à venir s’exprimer à la barre du tribunal, ce vendredi, le commandant Franck Koeberlen, chef du centre principal de secours, se fait la voix des six pompiers qui étaient dans le véhicule cette nuit-là et parle de personnes encore aujourd’hui choquées par ce qu’elles ont vécu. L’avocat du Sis 68, Me Olivier Salichon (Colmar), rappelle que « les pompiers viennent pour accomplir la plus noble des missions : sauver des vies. Cette nuit-là, ils sont tombés dans un piège et on a tenté d’en faire des torches humaines. Alors, quelles que soient leurs motivations, leur comportement est inadmissible. Ces pompiers ont cru qu’ils allaient mourir. »

Le procureur de la République, Philippe Pin, estime qu’il s’agit des faits « les plus marquants et les plus graves enregistrés durant cette période sur le ressort du parquet » et précise que des enquêtes sont encore en cours. Sur le profil du mis en cause, le magistrat indique qu’« il a été condamné en novembre 2021 par le tribunal pour enfants pour des violences sur personnes dépositaires de l’autorité et dégradation de biens publics. Cela annonçait malheureusement déjà la couleur. Nous le retrouvons aujourd’hui devant ce tribunal. C’est lui qui avait le rôle le plus important, le plus violent. Je demanderai une peine ferme, sans aménagement, sans sursis probatoire. » Et de requérir une peine de 3 ans ferme avec un mandat de dépôt.

« J’étais pris dans le mouvement avec les copains »

Me Anaïs Chambon pour la défense assure que son client « a eu deux mois pour réfléchir à son geste, geste qu’il a reconnu. Les témoignages font effectivement froid dans le dos. Il a pris la mesure de ses actes. Mais il faut tenir compte des éléments objectifs et ne pas condamner sous le coup de l’émotion. On n’a aucune certitude sur la personne qui a mis le feu à la voiture et les témoignages sont à prendre avec des pincettes. La peine doit être exemplaire soit, mais ne doit pas que se résumer à cela. Il faut lui donner un sens ».

Le jeune majeur jure ne pas avoir « mesuré la portée de son geste. J’étais pris dans le mouvement avec les copains. J’ai eu un comportement inadmissible ».

Le tribunal condamne Qassem Houaoussa à 36 mois de prison, dont 12 en sursis probatoire durant deux ans avec un mandat de dépôt, à une interdiction de détenir une arme durant cinq ans, à une inéligibilité durant cinq ans, à une interdiction de paraître dans le quartier Drouot, à une obligation d’effectuer un travail d’intérêt général de 140 heures. Outre les dommages et intérêts qu’il devra verser aux parties civiles, il devra s’acquitter de l’euro symbolique auprès du Sis 68. Arrivé libre à l’audience, il est reparti menotté pour le centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach.

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JURIS ATHENA fait condamner l'agresseur des pompiers

 

DNA (Dernières Nouvelles d'Alsace) Ph.M. - 12 juil. 2023 à 18:16 - Temps de lecture : 2 min

Au tribunal de Colmar La barre des 300 mois de prison franchie

Cinquante-septième condamnation mercredi pour Joseph Bodein. Ce qui fait passer son nombre de trimestres de détenu à 102.

Il n’a pas de souvenirs. « J’étais tellement dans les vapes, j’ai dit n’importe quoi », se défend le prévenu à l’esprit embrumé par les médicaments. Il précise : « Je ne nie pas ». Joseph Bodein comparaissait mercredi pour une demi-douzaine de délits. Des vols à la roulotte, une de ses spécialités mais aussi des violences sur des sapeurs-pompiers, des menaces de mort à l’encontre d’un agent de sécurité de l’hôpital…

Son tapage aux urgences avait amené début mai un agent de sécurité à le raccompagner à la porte. Il s’était fait cracher au visage et avait entendu l’indésirable menacer : « Je vais te faire la peau ». En 2020, en pleine période Covid, trois sapeurs-pompiers venus porter secours au quinquagénaire en état d’ivresse, blessé à l’arcade rue de l’Ange à Colmar ont eu à pâtir de ses réactions.

« Les pompiers, c’est vraiment des amis »

Les secours lui ont demandé de mettre son masque, l’homme a refusé et les a menacés de mort. Une main dans son dos, il a lancé : « Si tu approches, je te plante avec mon couteau ». « Il s’est saisi d’un tesson de verre pour bien montrer qu’il était prêt à passer à l’acte », rappelle Me Salichon, avocat des sapeurs-pompiers. Des pompiers dont l’intéressé dit : « C’est vraiment des amis ». Provoquant la réplique de la partie civile : « Avec M. Bodein comme ami, on n’a pas besoin d’ennemis ».

« Tant qu’on ne l’obligera pas à se soigner… »

Recherché, le sans domicile fixe a été interpellé après avoir sonné à la porte du commissariat pour demander un hébergement. « Il représente un danger pour la société », résume la procureure de la République qui additionne « atteintes aux biens de pure opportunité et atteintes aux personnes ».

Un casier judiciaire « plus long que le bras » comme le mesure le président du tribunal range le Colmarien de 52 ans parmi les recordmen. Il a accumulé 56 condamnations, un total de 24 années de prison. Sans compter une vingtaine de peines alternatives et de sursis qui sont restées sans effet : « Il a tourné le dos à la société, au monde qui l’entoure », déplore le ministère public.

Me Lhote ne peut qu’insister sur « sa situation personnelle particulièrement difficile » et un mécanisme usé : « Il sort de prison, se retrouve à la rue et recommence ». Outre la clémence du tribunal, le prévenu demande un placement en hôpital psychiatrique.

Si sa comparution a été reportée il y a quelques semaines, c’était pour laisser le temps à l’expert psychiatre de le rencontrer. Mais le détenu a refusé l’entretien. « Tant qu’on ne l’obligera pas à se soigner… », diagnostique sa curatrice.

La 57e condamnation a envoyé mercredi Joseph en prison pour un an.

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JURIS ATHENA fait condamner l'agresseur du pompier

 

DNA (Dernières Nouvelles d'Alsace)  P.G. - 05 janv. 2023 à 18:55 - Temps de lecture : 2 min

Au tribunal de Mulhouse Lutterbach : détenu au centre pénitentiaire, il voulait « juste mourir »

Alors qu’il purgeait sa peine au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, un détenu de 26 ans a mis le feu à sa cellule avant de se montrer outrageant vis-à-vis d’un pompier, le 11 juin 2022. Il a été jugé pour ces faits par le tribunal de Mulhouse ce jeudi 5 janvier.

Le centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach. Archives L’Alsace /Darek SZUSTER

Il voulait en finir. Condamné à 15 mois de prison pour avoir porté une arme, volé, été outrageant et avoir fait usage de produits stupéfiants, cet individu de 26 ans purgeait sa peine depuis neuf mois, au centre pénitentiaire de Mulhouse-Lutterbach, sans pouvoir travailler afin d’améliorer sa condition de détenu indigent. Ce 11 juin 2022, il n’avait dès lors plus qu’une idée en tête : mourir. « Ma situation était injuste. J’avais le sentiment d’être rejeté, qu’on ne voulait pas de moi dans cette prison. »

Vers 4 h du matin, il met le feu à son matelas. Les agents de l’administration pénitentiaire éteignent assez rapidement le début d’incendie, la cellule est néanmoins rendue inutilisable. Le détenu ayant inhalé des vapeurs de fumée, la présence des pompiers est requise pour l’examiner et le conduire au centre hospitalier de Mulhouse. Au moment du transport, il tient divers propos injurieux à un pompier. Il aurait également fait mine de se lever de son brancard, pour porter un coup au pompier en question, avant d’être finalement menotté par les surveillants de l’administration pénitentiaire présents.

« Un pompier n’a pas vocation à être traité de la sorte »

« Un pompier n’a pas vocation à être traité de la sorte », tonne Me Olivier Salichon, défendant les intérêts de ce dernier, ce jeudi 5 janvier à la barre du tribunal de Mulhouse, où le mis en cause est jugé. « J’entends le mal-être de monsieur, qu’il ne comprend pas son incarcération, mais cela n’excuse en rien d’avoir un comportement aussi dangereux pour soi-même et pour les autres », renchérit la procureure de la République, tout en demandant une peine de dix mois de prison supplémentaires.

« À la base, il ne voulait déranger personne. Oui, il s’est sans doute montré égoïste mais sans argent, en prison, c’est extrêmement compliqué », souligne l’avocat du prévenu, Me David Patry. « Lui, ça faisait neuf mois qu’il n’en avait pas. Il l’a très mal vécu. Il ne voulait pas embêter les gens, il voulait juste mourir. Et dans ces cas-là, on n’est pas rationnel. » Concernant les faits de violence retenus à son encontre, il sollicite la relaxe. « On nous dit qu’il fait mine de se lever. Il se lève ou pas ? Il fait semblant ou pas ? On ne sait pas ce qu’il fait mais le coup, il ne lui a pas porté. Ça suffit pour choquer un pompier ? Ça me paraît tiré par les cheveux. »

Son client, Boudjemaa Chalgoum, est relaxé pour les faits de violence mais écope tout de même de six mois de prison ferme. Il doit verser 200 € à la victime, en réparation de son préjudice moral, ainsi que 1 € au Service d’incendie et de secours (SIS) du Haut-Rhin. Il a dix jours pour faire appel de cette décision.

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JURIS ATHENA obtient la relaxe du gérant de supermarché

 

DNA (Dernières Nouvelles d'Alsace) Françoise MARISSAL - 03 sept. 2022 à 19:15 - Temps de lecture : 3 min

 

Au tribunal de Colmar Travail dissimulé dans une grande surface de la région colmarienne : le gérant relaxé

Le responsable d’une grande surface de la région colmarienne était jugé le 3 juin par le tribunal correctionnel pour avoir payé plusieurs dizaines de salariés en deçà des heures réellement effectuées. Le délibéré rendu ce vendredi 2 septembre l’a relaxé.

Travail dissimulé, dépassement de la durée maximale de travail hebdomadaire et quotidien, contrat de travail temporaire avant l’expiration d’un délai de carence commis entre décembre 2016 et mars 2017, tels sont les délits pour lesquels le gérant de cet hypermarché de la région colmarienne et la société gérante qu’il présidait avaient comparu le 3 juin devant le tribunal correctionnel de Colmar.

C’est à l’occasion d’un contrôle par l’Inspection du travail que ces faits avaient été révélés. Pour résumer, les heures payées ne correspondaient pas à celles indiquées par la pointeuse, les heures supplémentaires des cadres en forfait ne figuraient pas sur les bulletins de salaire et une salariée avait vu ses missions renouvelées au-delà des délais légaux sans être embauchée par la suite. Trente-trois victimes et huit parties civiles – ainsi que l’Urssaf- ont été dénombrées.

« Les cadres, des gens qui s’investissent »

Devant le tribunal, le prévenu se défend. Le différentiel jusqu’à sept heures par semaine sur la pointeuse ? « Elle servait juste à indiquer les arrivées et départs. Je décomptais le vestiaire, le déplacement vers la pointeuse… » Comment alors connaître les heures exactes de travail ? « Par les indications des responsables de rayon. » Ou encore tel salarié, qui « ne quittait pas le magasin malgré [ses] demandes ».

L’intérimaire ? « C’est l’agence qui choisissait d’envoyer la même à chaque fois. » Les heures supplémentaires des cadres ? « Ce sont des gens qui s’investissent ; et à la fin de l’année, ils percevaient une prime de résultat. » Preuve qu’il n’y avait pas de problème, c’est que personne n’est allé aux Prud’hommes.

Le directeur seul responsable ?

Pour le prévenu, c’est le directeur qui est en cause, auquel il avait donné une délégation de pouvoir. Sauf que ce dernier ne l’avait pas acceptée, estimant ne pas avoir les moyens de l’assumer. C’était d’ailleurs toujours le prévenu qui recevait l’inspectrice du travail. À la barre, celle-ci précise qu’elle l’avait alerté à plusieurs reprises sur ces manquements « qui ont créé un climat social difficile et des problèmes de santé en raison de semaines comptant jusqu’à 58 heures de travail ».

« Tout ceci montre bien qu’une seule personne faisait la loi, c’était lui », s’indigne Nathalie Kielwasser pour le ministère public. « S’il avait délégué le pouvoir au directeur, pourquoi était-ce lui qui fixait systématiquement les heures de travail ? Aller vers la pointeuse, s’habiller suffisent pour un tel delta d’heures ? Ridicule ! » Elle requiert 15 000 € contre la personne morale et 5 000 € contre la personne physique.

Pour Me Olivier Salichon, avocat du gérant, qui souligne l’absence de matérialité des infractions, il s’agit « d’erreurs » commises sans intention frauduleuse.

Le gérant et la société ont été relaxés et les parties civiles déboutées

 

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JURIS ATHENA fait condamner le "dealer" qui outrage et menace les pompiers

L'ALSACE Jean-Frédéric Surdey - 06 avril 2018

A COLMAR

De l’essence enflammée jetée sur un pompier : un an ferme

Pour avoir jeté de l’essence enflammée en direction d’un pompier, un jeune Colmarien a écopé hier d’un an de prison avec maintien en détention.

 

« J’ai de l’essence, vas-y dégage, si-non je vais te faire cramer », aurait lancé Mokkhtar Jemili, 19 ans, à un pompier venu éteindre une poubelle allumée au beau milieu de la rue de  Neuchâtel  pour  faire  office  de brasero. Après avoir ravivé le feu en guise  d’avertissement,  le  jeune Colmarien aurait jeté deux fois de l’essence en direction du soldat du feu, par-dessus le brasier afin qu’elle  s’enflamme.  Des  gouttelettes ont atterri juste devant les pieds du chef d’agrès. C’est en fin de matinée que les faits se sont produits, le 20 novembre dernier dans le quartier Europe à Colmar.

L’agresseur  a  pris  la  fuite,  ainsi qu’un Colmarien de 24 ans. Soupçonné de s’être également opposé à l’intervention, et d’avoir lui aussi proféré  des  insultes,  Rachid  Ousmouh a été interpellé le jour-même et a nié en bloc... ou presque. « Je

n’ai rien à me reprocher : d’accord j’ai dit “connard” au pompier, mais je ne l’ai pas insulté ! », a-t-il soutenu  hier  le  plus  sérieusement  du monde, sans même vouloir être ironique.

« Il voulait devenir pompier »

Mokkhtar  Jemili,  lui,  a  fini  par  se rendre  au  commissariat  quelques jours plus tard, après avoir échappé à deux tentatives d’interpellation. Lors  de  la  seconde,  il  avait  perdu son blouson, qui contenait des stupéfiants.  Or,  juste  avant  d’être a g re s s é s,   le s   h o m m e s   d u   feu avaient  remarqué  plusieurs  joints posés  autour  du  brasero. 

« Ce  feu allumé  pour  se  réchauffer,  c’était aussi son enseigne lumineuse pour attirer  le  chaland !  Mécontent qu’on l’empêche de créer une zone de non-droit dans le quartier, il s’en est pris à ceux qui sauvent parfois au  péril  de  leur  vie »,  a  plaidé  Me Olivier Salichon pour les parties civiles. 

« Un dealer qui tente de refuser l’accès à son point de vente, cela peut  sembler  caricatural,  mais  en l’occurrence c’est bien possible », a souligné le substitut du procureur Emmanuel Toison, en requérant 30 mois  de  prison  pour  violences, outrages  et  menaces  de  mort mais pas trafic de stupéfiants. « Je  ne  me  souviens  de  rien,  sauf avoir mal parlé aux pompiers et ne pas avoir lancé d’essence sur eux.

Dans  le  brasier ?  Peut-être... », s’est défendu Mokkhtar Jemili. « Il ne dit pas qu’il ne l’a pas fait, mais qu’il n’a pas voulu le faire, a précisé son  avocat  Me Thomas  Boutillier. Plus  jeune,  il  souhaitait  devenir pompier ! »

Plus  jeune,  il  a  aussi écopé  de  16  mentions  sur  son  casier judiciaire, surtout pour des violences,  mais  aussi  des  outrages, destruction  de  biens  et...  fabrication  de  substances  explosives.

« J’avais juste mélangé de l’acide et de l’alu, ce n’était pas un vrai explosif », a tempéré le prévenu.

Mis en examen et incarcérés depuis novembre,  Mokkhtar  Jemili  et  Rachid Ousmouh ont écopé respectivement d’un an et de six mois de prison ferme, avec maintien en détention. Ils devront verser au total

1550 € aux trois pompiers et au SDIS 68.

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